Histoire des vacances et bains de mer 2

82 by Jean Philippe Charbonnier
82, a photo by Jean Philippe Charbonnier on Flickr.


INTRODUCTION A BLEU BERGERE, A CUFF-LINKS SAGA

Au milieu du XIXème siècle, la « Bonne société », que l’on n’appelait pas encore les « happy few », mais sûrement déjà les « U » (=upper class, par opposition aux « non-U »…), éprouva le besoin de « bouger », de villégiaturer au delà de Chantilly et de Chatou. 

La proximité, alors relative, des sauvages rivages de la Manche, la tendance nouvelle « Bains de mer », pour la santé et enfin le plaisir et le sport, l’esprit visionnaire et utopique de gens aisés, voire titrés, et entreprenants, l’emballement, tant des dames du monde que des peintres et des écrivains, et des anglais sportifs chics, « inventa », comme on dit d’un trésor, les hauts lieux, de Chamonix à Saint Tropez, via Dieppe et Deauville.

Sans ses locomotives dorées, les belles plages seraient restées désertes, les falaises indomptées, et les pêcheurs pêcheurs; les bourgs ronronneraient et, dans les hameaux alpestres, les G.d.P. vivraient toujours au chaud, entre le bœuf et l’âne, bêtement heureux, paisibles, dans leurs étables-living, pas encore discothèques…Oublions l’état des lieux actuel, navrant, irréversible, et cramponnons-nous au rêve des années cinquante, 1850 évidemment.

En juin 1578, déjà, Henri III vint à Dieppe et … « s’alla baigner dans la mer pour guairir certaines gales dont il était travaillé ». En 1819, Marie de Flavigny, la fière et mâle Duchesse d’Agoult, maîtresse de Liszt, expliqua la manière de prendre la lame… »1824, l’énergique et romanesque Marie-Caroline, Duchesse de Berry, lança Dieppe définitivement, en y prenant des bains de mer, bottée, par peur des crabes ! 

Suivirent quantité d’Anglais, Louis-Philippe, Eugénie et Napoléon III (été 1853), mais bains de soleil point, peau laiteuse oblige. 1857 : Casino, 1886, re-Casino mauresque. 1900, Dieppe est à la mode comme Deauville.

Sommaire